De la nature à l’œuvre de Virginie Luc
Du lien poétique entre la nature, les œuvres et nous, c’est bien de cela que rend compte ce livre de Virginie Luc au travers des réalisations de vingt et un artistes. À la différence des artistes américains du Land Art, rien de monumental mais des interventions « humbles », parfois éphémères, toujours dans le respect de l’environnement et la sollicitation des sens. Motoi Yamamoto et ses pyramides de sel, Jim Denevan et la nature comme œuvre et vivier, François Méchain et le paysage comme un territoire de la pensée, Doug et Mike Starn « Big Bambú » comme un monde en devenir, Chris Drury et notre place dans l’univers.
Ils font avec ce qu’ils ont sous la main, avec la richesse ou la pauvreté du lieu : le sable, l’eau, le bois et si la plus haute technologie s’invite, c’est pour créer de la brume comme Fujiko Nakaya. Œuvres fragiles, mouvantes ou qui se déploient sur un temps très long comme le cercle de hêtres de David Nash mais qui toutes nous permettent d’éprouver l’éternité dans l’instant.
Ce livre garde les traces de cet art éphémère qui nous renvoie à notre propre condition humaine.
De la nature à l’œuvre, Virginie Luc, Editions Ulmer, 2014, 160p, 120 illustrations couleur
www.editions-ulmer.fr
Quatre mots formidables « éprouver l’eternité dans l’instant » pour évoquer ce qu’on peut ressentir devant une œuvre. Merci