La sélection de mai
SUMMER I
Chiharu Shiota, Katarina Löfström & Poul Gernes
Wanås Konst, Knislinge (Suède)
Du 6 mai au 4 novembre 2018
Commissaires : Elisabeth Millqvist & Mattias Givell
Pour la première partie de la programmation estivale 2018, le parc de sculptures Wanås Konst (Suède) fait intervenir in situ deux artistes femmes, la japonaise Chiharu Shiota et la suédoise Katarina Löfström, et présente Pyramide, une sculpture monumentale de Poul Gernes (1925-1996). Pour cette nouvelle commande, Chiharu Shiota explore la notion de « maison » et développe la narration plastique grâce à l’utilisation du fil – de laine ou de métal – pour parler des relations humaines, ainsi que des notions de temporalité, de mouvement et de mémoire. Si pour Everywhere (2018), œuvre située à l’intérieur du fenil, l’artiste utilise du fil de laine rouge, pour Relationality (2018), dans le parc de sculptures, elle utilise pour la première fois uniquement du fil en métal. L’œuvre cinétique de Katarina Löfström est également installée dans le bois de sculptures. Open source (Cinematoscope) (2018) est un écran géant (trois mètres et demi de hauteur pour neuf mètres de longueur) constitué de paillettes en plastique qui forment des vagues lumineuses sous l’action du vent et de la lumière. Les visiteurs pourront également grimper sur la Pyramide de Poul Gernes haute de six mètres et profiter de la vue. Si cette œuvre a été installée pour la première fois en 2016 au Louisiana Museum of Modern Art (Danemark), elle avait été conçue à l’origine pour la Place d’Israël à Copenhague.
Eva Jospin
Domaine de Trévarez (France)
Du 12 mai au 14 octobre 2018
Depuis quelques années, le Domaine de Trévarez (Centre-Finistère, France) accueille des expositions d’art contemporain et des festivals. Pour cette saison, le « château rose » et son parc invitent Eva Jospin à investir les lieux.
Sous la verrière des écuries est installée Panorama, une œuvre créée initialement pour la Cour Carrée du Louvre en 2016 : il s’agit à l’extérieur d’un pavillon octogonal aux parois en acier poli-miroir où se reflètent la lumière et l’architecture qui l’entourent. Par contraste, à l’intérieur, comme dans la pénombre d’une grotte, le spectateur découvre une forêt mystérieuse et délicate, haut-relief soigneusement sculpté par l’artiste dans le carton.
Deux nouvelles œuvres sont installées dans le parc : une installation constituée de végétation factice au niveau de la tourelle ouest du château et une œuvre appelée Nymphée, sur le site de la grande cascade, qui fait référence aux constructions décoratives des jardins de la Renaissance et qui sera visible à partir de fin mai.
prop
Phyllida Barlow
The High Line, New York (États-Unis)
Jusqu’à mars 2019
La High Line (New York) dévoile courant mai prop, une sculpture monumentale de Phyllida Barlow, première commande d’art public aux Etats-Unis de l’artiste anglaise. Située au niveau de la 16e rue, sur un ancien embranchement ferroviaire – mémoire du passé industriel du quartier – prop (2017) est une sculpture en bois de construction, plâtre, polystyrène expansé, tissus et autres matériaux de récupération mesurant une dizaine de mètres de haut. Comme souvent dans la pratique artistique de l’artiste, il s’agit de la recontextualisation d’une œuvre déjà existante. Dans ce cas, prop faisait partie de l’ensemble de sculptures holedhoarding (2017), présenté au Pavillon Anglais de la 57e Biennale de Venise en 2017.
Built
Virginia Overton
Socrates Sculpture Park, New York (États-Unis)
Du 6 mai au 3 septembre 2018
Virginia Overton investit le Socrates Sculpture Park avec des nouvelles œuvres créées spécialement pour l’exposition Built. L’artiste transforme des matériaux industriels d’usage commun, comme des poutres en bois, des éviers ou encore des fourgonnettes, en un ensemble de dix sculptures monumentales exposées sur la totalité du parc. Comme l’explique John Hatfield, directeur exécutif du Socrates, « Les nouvelles œuvres de Virginia Overton font écho aux 30 ans d’histoire du Socrates Sculpture Park, marqués par la transformation, la valorisation et un travail acharné qui se poursuivent encore aujourd’hui. »
Giuseppe Penone: A Tree in the Wood
Yorkshire Sculpture Park (Wakefield, Angleterre)
Du 26 mai 2018 au 18 avril 2019
Selon l’artiste italien Giuseppe Penone, l’arbre incarne la sculpture parfaite, car tous les éléments qui le composent sont nécessaires à son existence. Le Yorkshire Sculpture Park, un des parcs anglais de sculpture en extérieur les plus importants, présente Giuseppe Penone: A Tree in the Wood, une exposition composée à la fois d’œuvres historiques et de pièces inédites de l’artiste en Angleterre. La thématique de l’arbre domine les espaces des galeries. Le tronc du sapin qui compose Matrice (2015), un tronc vidé, scindé en deux et recomposé horizontalement sur trente mètres, s’installe sur toute la longueur de la galerie. En extérieur plusieurs œuvres monumentales reprennent le dialogue autour de l’arbre et explorent d’autres thèmes tels que la gravité, le poids et la relation entre l’homme et la nature.
Richard Long: Circle to Circle
Lisson Gallery, Londres (Angleterre)
Du 11 mai au 23 juin 2018
La galerie Lisson retrace l’usage du motif circulaire dans la pratique artistique de Richard Long depuis les débuts de sa carrière jusqu’à nos jours. Les archives de la galerie témoignent d’un premier cercle en pierre, appelé Stone Dance, dans un livre d’artiste dès 1971. Depuis le cercle a toujours été au cœur du travail de Richard Long, en pleine nature comme dans des espaces fermés. L’exposition se développe autour de Flint Wheel (2018), un cercle en silex installé à même le sol, et documente à travers des photos et des sculptures l’évolution son œuvre.
« Je peux créer un cercle avec des mots, je peux créer un cercle avec des pierres, je peux créer un cercle de boue sur un mur avec mes mains, je peux marcher en cercle pendant 160 kilomètres » – Richard Long, 1988.